samedi 17 décembre 2011

Echos du conseil

Le journal du peuple ayant relaté un conseil plutôt serein, coin coin se rendit au marché de ouiouiville pour connaître la vérité ...
Il y croisa peu de monde car le temps n'était pas clément; toutefois la commère avait toujours son rapport à faire ayant croisé des membres de l'équipe de ouioui et un ou deux candides.
Il fut question selon elle, au cours de ce conseil, des habituelles carabistouilles* des comptes de la ville.
*carabistouilles : façon très particulière de trafiquer les comptes...

Ouioui et le conseil avaient décidé d'acheter une belle maison près de la maison du peuple. Cet édifice à la valeur architecturale importante avait aussi une valeur marchande non négligeable. Or , Ouioui n'avait plus de blé pour faire face à une telle dépense. IL décida donc avec l'aide ingénieuse de Contaterm et de ses fidèles lieutenants ( Pluto, Dingo...) de racler les fonds de tiroirs*

*racler les fonds de tiroirs : essayer de trouver des trésors cachés.

Malheureusement les tiroirs étaient percés (comme les poches ) et l'on dut recourir à des transferts de sommes sur des dépenses prévues pour d'autres investissements. Personne n'y comprenait pas grand chose, pas même Contaterm qui ne put expliquer pourquoi on avait ajouté des crédits à l'embauche de personnels alors que dans le même temps on enlevait des charges correspondant à ces salaires, ce qui semblait totalement impossible dans la situatuion actuelle du pays et du fonctionnement de
ces postes là. On semblait prévoir du blé pour financer des emplois alors que l'on annonçait à l'ensemble du conseil que les responsables de la lecture publique seraient pris en charge par l'ensemble des communes.
Les candides s'étaient encore distingués en se montrant défavorables aux dons faits par Ouioui à l'ensemble des autres villages. Pluto et Ouioui dans leur généreuse bonté, avaient décidé de ne pas les faire participer à l'achat des livres de la bibliothèque pourtant régulièrement achetés par les habitants de OUiouiville. Les candides étaient outrés de voir que Ouioui et ses amis offraient facilement ce qui ne leur appartenaient pas et qu'ils avaient une facheuse tendance à exclure de la distribution de privilèges ceux qui n'appartenaient pas à la famille...

Candidun fit remarquer à Ouioui que certaines dépenses extravagantes( le beach volley) très dispendieuses et non encore payées, avaient plutôt été un véritable gachis financier, ne servant qu'à très peu d'occasions. Trois rencontres de joueurs dans l'année qui seraient peut être suivies d'une quatrième l'an prochain , au temps des cerises...Ouioui lui aurait répondu qu'il ne comprenait rien car il n'avait pas la chance d'être visionnaire comme lui l'était...

Le conseil fut donc d'une relative sérénité tant les candides semblaient résignés devant l'inertie des toutous qui ne semblaient pas se rendre compte que leur chef avait des idées bizarres et conduisait la ville dans un gouffre financier....