samedi 25 septembre 2010

Pleine lune




Pour le dernier conseil , ouioui avait choisi un soir d'équinoxe et de pleine lune. Le temps était donc orageux...
Misopa, comme son nom l'indique, respectait à la lettre les instructions données. Ouioui lui avait donné une mission et elle la conduisait avec une obéissance toute militaire. Ce faisant, sa réflexion s'altérait de jour en jour et elle était devenue un véritable pantin aux ordres du chef...
Il arrivait parfois qu'elle "pète les plombs"
*péter les plombs : se dit d'une personne sans discernement.
Ce fut le cas lors de la manifestation de la "mesclagne" des arts (voir article précédent) et du dernier conseil à ouiouiville.
Calife à la place du calife, elle se prenait pour un shérif et voulait tout le monde à ses pieds. Les mauvaises langues suggéraient qu'un électricien soit mandaté pour remettre les plombs en place , ce qui la calmerait probablement...
D'autres , plus nuancés, se demandait comment un individu équilibré et doté de bon sens , pouvait à ce point glisser vers une attitude dictatoriale.
Lors du dernier conseil Candisaint fit les frais de ses excès et une passe d'armes eut lieu entre les deux...
Candisaint , soucieux de préserver le mobilier historique de la cité, avait remarqué l'exposition d'une table de valeur aux méfaits du temps et des visiteurs peu surveillés...
Misopa, prise en défaut dans la gestion de sa tâche, le traita de "marmot"*
*marmot: gamin excité et incontrôlable.
De surcroît, elle lui interdit l'accès des parties communes de la maison du peuple, bafouant ainsi tous les principes démocratiques.
Ouioui semblait abasourdi et groggy. L'annonce dans l'après midi, du succès fulgurant du projet commercial concurrent à celui qu'il défendait avec l'ensemble des villages, l'avait laissé pantois et sur le flan...
Les candides , ouverts à toute discussion, prompts à signaler sans animosité tout ce qui leur semblait incohérent et mauvais pour la ville et pour les habitants , furent une fois encore surpris par ces dérives dictatoriales....Pourtant , ils étudiaient bien les dossiers et évitaient à l'équipe dirigeante , bien des déconvenues!

Coin coin se demandait si les différents personnages seraient un jour capables de confronter leurs idées sans haine et avec respect, dans la maison du peuple. Cette discrimination partisane , de plus en plus évidente , lui parut être le signe d'une grande faiblesse....

mardi 21 septembre 2010

Incident à Ouiouiville

Misopa, responsable technique de la "mesclagne des arts"avait soigneusement sélectionné les participants à cette manifestation culturelle. Elle voulait des gens de qualité et opta de préférence pour ceux dont les diplômes n'avaient toujours pas été affichés mais dont le journal du peuple essayait de faire, tant bien que mal, la promotion au fil des articles.
C'est ainsi qu'une postulante fut éconduite au motif qu'elle représentait l'entreprise privée , très mal admise à ouiouiville sauf pour la" faire cracher au bassinet"*
Cracher au bassinet : remplir les caisses des responsables.

Cette intolérance conduisit à un incident dont certains spectateurs furent témoins et qui rappelait par sa violence des expulsions dont le pays devenait coutumier.
Coin coin pensait que les élus , loin de s'enorgueillir de leurs étoiles de shérif , seraient mieux inspirés de méditer sur l'intérêt public sans discrimination partisane*
partisane : dont les bénéfices ne sont que pour le parti dominant.

lundi 20 septembre 2010

Mesclagne


Ouiouiville , fidèle aux produits du terroir, décida de proposer une mesclagne* d'arts.
*mesclagne : langage local pour indiquer un mélange grossier de produits divers.
Cette "mesclagne" voulait ressuciter ce qui avait fait la renommée de la ville hors du territoire et que Ouioui s'était empressé d'arrêter lorsqu'il avait pris le pouvoir...
Le journal du peuple désigna de ce nom local une manifestation qui se voulait prestigieuse en annonçant la couleur. Ce serait : des arts mêlés.
Tous ces noms étaient bien curieux et traduisaient assez bien l'ambiance dominante de la ville.
On se mêlait entre gens du même territoire, on s'emmelait les pinceaux , on faisait une tambouille*locale qui amusait les fidèles
tambouille : cuisine sans prétention.
Certains participants ressemblaient pourtant à des jeunes pousses très prometteuses, promises sûrement à un bel avenir.
Ne faisait -on pas dans la région de belles salades raffinées avec de jeunes pousses?
Tous les espoirs étaient donc permis...

vendredi 17 septembre 2010

La rentrée



Tous les ans , ouioui recevait dans la maison du peuple tous ceux qui étaient chargés d'apporter aux enfants les outils de la connaissance , de la compréhension du monde et d'assurer le développement de leur esprit critique.

Les enseignants* avaient un métier difficile et contraignant dans une époque troublée, violente mais néanmoins enthousiasmante.

*enseignants : nom donné à ceux qui dispensent le savoir

Coin coin se demandait si ces mêmes personnes allaient pouvoir organiser des cours de rattrapage pour aider certains responsables à mieux contrôler et maîtriser les comptes et les additions...

Chaque nouvelle année était l'occasion de formuler des voeux , votre serviteur le souhaitait donc mais n'ayant eu aucun écho de la manifestation , attendait avec impatience le compte rendu de Pressto dans le journal du peuple




lundi 6 septembre 2010

Pluie annoncée

Une pluie de billets était attendue à Ouiouiville. Heureusement car l'hiver risquait d'être rude pour ceux qui n'avaient plus rien à se mettre sur le dos!
Ouioui et Pluto se frottaient les mains car ils allaient enfin pouvoir dépenser ....

mercredi 1 septembre 2010

Rentrée



Le journal du peuple annonça l'ouverture des différentes écoles de danse à Ouiouiville. Afin de rassurer les élèves et les familles sur la qualité de l'enseignement dispensé , il serait- conformément à la loi, fait affichage des diplômes requis par la loi.


Coin coin trouvait que ce souci de transparence était vraiment très louable et ne pourrait que faire taire les gens de mauvais esprit....