lundi 30 janvier 2012

ça balance!



Alors que certains toutous avaient le coeur qui balançait entre plusieurs chefs , on apprit que d'autres s'étaient fait "balancer"*
*balancer : prier d'aller exercer ailleurs.
C'est ainsi que les habitants médusés,  apprirent que Pluto, n'ayant pas donné satisfaction à la tête du tourisme avait été prié d'aller exercer ses faux talents ailleurs. Il avait du laisser la place à un chef de village , tenu pour être plus professionnel que lui.
Les temps étaient durs , les recettes incertaines et les résultats très médiocres.
L'argent avait coulé à flot et avait servi à alimenter de petits groupes d'amis priés d'amuser les habitants mais point à attirer les touristes dont ouiouiville avait un cruel besoin pour renflouer ses caisses asséchées!
Ouioui avait tranché. Une étude brillante financée avec l'argent des habitants, avait conclu à l'amateurisme des troupes qu'il fallait à tout prix professionnaliser...
Le changement était en marche ....
A suivre...

jeudi 19 janvier 2012

La Mesclagne

La mesclagne* était un nouvel art de vivre à Ouiouiville.
Mesclagne : mélange désordonné qui simulait l'abondance
Lorsque Misopa avait choisi son nouveau festival des arts:  "les arts mélés", personne n'aurait pu imaginer que cela allait devenir la nouvelle philosophie de Ouioui.
Cette mesclagne était désormais visible partout.
En début d'année Ouioui et ses toutous avaient décidé de distribuer un catalogue de réalisations concernant les dix ans qu'ils venaient de passer à la tête de la cité. Pour simuler* l'abondance, ils avaient décidé de mettre de belles photos de constructions réalisées dans la ville pendant cette période. Pas de texte , peut-être croyaient -ils que les habitants ne savaient pas lire?
*simuler : tromper en faisant croire à...
L'idée était géniale car au premier coup d'oeil , ceux qui regardaient avaient l'impression que beaucoup de choses avaient été réalisées par eux.
Les plus perspicaces se rendaient compte que la "mesclagne" ne servait qu'à enfumer les habitants. Tout était mélangé dans une confusion bien organisée. En fait, beaucoup d'acteurs avaient participé aux changements de la cité et peu de réalisations avaient été faites avec l'argent des habitants  qui avait été utilisé de façon curieuse.
Les premiers amis de Ouioui,  qui l'avaient suivi dans les débuts dénonçaient quant à eux cette fourberie*
*fourberie : grosse tromperie.
Le Journal du peuple alimenté par Pressto, toujours aux ordres , relatait jour après jour les exploits des associations*
*association : groupe de personnes qui se réunissaient pour demander le blé des habitants.
Les commentaires étaient toujours enjolivés. Ils ne relataient jamais les discordes qui étaient intervenus entre les adhérents et Ouioui. Chacun pouvait croire que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. En fait, il n'en était rien. Une manifestation phare de ouiouiville qui avait fait connaitre la vie de la cité à travers les âges s'était interrompue car Ouioui n'avait pas apprécié que des bénévoles ne pensent pas comme lui ;Il avait été le destructeur de cette manifestation et de bien d'autres laissées sous silence...
Seuls quelques irréductibles le suivaient toujours. La commère prétendait qu'ils étaient surtout attachés à leurs privilèges...
Les textes confus laissaient pourtant croire que Ouioui n'y était pour rien.

Coin coin pensait qu'une mesclagne pouvait être une bonne chose à condition que les ingrédients soient tous compatibles et assimilables, mais quelques signes , ici et là, semblaient indiquer que la mayonnaise* allait peut être  tourner
*mayonnaise : mesclagne qui peut virer à l'aigre...


mardi 17 janvier 2012

La solidarité

Oui oui était un adepte de la solidarité. A ouiouiville, la solidarité commençait dans la famille. Les autres en étaient exclus avec plus ou moins de discrétion !
Ouioui et ses toutous n'avaient aucune honte à rétablir des privilèges familiaux, ce qui ne passait pas inaperçu. En plus de la famille , les amis étaient favorisés sous couvert de légalité mais tout n'était pas aussi clair et les candides s'apprêtaient à dénoncer des pratiques indignes...

Comme en témoigne cette photo,  les petits toutous apprenaient à se servir de leurs langues pour diffuser des messages tronqués, ils puisaient dans celle de leurs chefs la bave a répandre dans les rues de ouiouiville.

Coin coin croyait déceler dans de nombreux supports publicitaires, de nombreux  mensonges et messages tronqués ce qui prouvait que la langue n'était pas un vecteur suffisant pour colporter des inexactitudes.
Vous en saurez plus dans les prochains épisodes....

dimanche 8 janvier 2012

Les voeux


 

En début d'année , il était d'usage que Ouioui présentât ses voeux à une partie des habitants dont le choix lui appartenait. Cette année ne dérogea pas à la règle.
Il demanda à ses toutous et à ses toutounes de soigner leur présentation car l'année était cruciale et il leur fallait montrer à la population qu'ils étaient près de tous et de toutes sans exception.

La présentation de certaines fut particulièrement soignée ; Elles avaient rejoint la grande bourgeoisie tant enviée...
D'autres plus traditionnels épousaient la ruralité; certains (coqs et cabotins) n'avaient pu dissimuler leur moi profond.

Coin coin fut particulièrement ravi de voir que certains essayaient de lui ressembler....



lundi 2 janvier 2012

Les p'tits trous

Dans une chanson célèbre , on pouvait fredonner : les p'tits trous , les p'tits trous toujours les p'tits trous, les p'tits trous et les grands trous...Les  habitants de ouiouiville apprirent à leur dépens l'amour de ouioui pour ce refrain qu'il s'efforçait de chanter tous les jours.
Joignant l'action à la chanson, il s'efforçait de montrer que des trous de toutes tailles fleurissaient*ici et là
fleurissaient : étaient  parsemés par le vent de folie dépensière de ouioui et ses toutous.
Les derniers trous visibles étaient sur toutes les routes du village.
La commère pensait que ouioui souhaitait que les automobilistes roulent moins vite afin de se protéger contre les gardiens de l'ordre, d'autres disaient que le trou des finances étant de plus en plus grand après des investissements calamiteux et excessifs (beach volley), il n'était plus possible de trouver du blé pour acheter du macadam*
* macadam : substance qui recouvrait les trous