samedi 28 mars 2009

AU SECOURS!

La volaille était en émoi à Ouiouiville et surtout les coqs!
Dans toutes les basse-cours, on ne parlait que de ça ; la nouvelle venait de tomber : on écrêtait!

les coqs peureux se cachaient dans les poulaillers, ils ne voulaient perdre ni leur crête, ni leurs ergots. N'étions-nous pas au printemps, période de la sève qui monte et de tous les rapprochements de la volaille?

Mais d'où venait cette agitation se demandait Coin coin en parcourant le marché de la cité?
La mégère lui apprit que la veille, le conseil qui s'était tenu dans la maison du peuple avait évoqué le premier écrêtement du village. De quoi s'agissait-il?
En fait, lors du conseil, à la suite d'une intervention de Candidun concernant les économies prévisionnelles du budget de la ville, ce dernier demanda à Ouioui s'il avait l'intention de réduire la voilure*
*réduire la voilure : lâcher un peu de ses indemnités pour faire des économies.
Le conseil apprit à ce moment là que les indemnités de Ouioui, nombreuses et variées, avaient été "écrêtées". Coin coin curieux, chercha la définition et trouva:
-écrêter : action d'écrêter, d'enlever ce qui est supérieur à la moyenne ( écrêtement des prix et des salaires élevés).
Cet émoi de la basse cour était donc injustifié . Le printemps pouvait donc tenir ses promesses....

Ceci eut pourtant le mérite de montrer que la richesse de la ville et de ses habitants était bien réelle. Du moins , celle du premier représentant de la cité et que cela devait faire l'objet d'I.S.F.
I.S.F: information sans fausseté