jeudi 6 octobre 2011

La continuité


Deux toutous étaient chargés de surveiller la "beach"* afin de la protéger de l'intrusion malveillante des curieux de Ouiouiville;
Beach : parcelle de sable en or massif (350 000€) voulue par Ouioui pour certains sportifs de passage...
Cette beach devait donc servir de modèle pour ce qui se faisait de mieux en termes d'investissement...
Un tournoi par an ou peut-être deux , remplissait de joie le coeur de ouioui qui ne se rendait pas encore compte que ce sable là était peut être "mouvant" donc dangereux pour sa longévité à la tête de la maison du peuple.

Pressto, absent du dernier conseil de ouiouiville, publia pourtant dans le journal du peuple, un article très évasif* sur le pourquoi des votes négatifs des Candides.
*evasif : non argumenté

Cet article surprit les candides qui se demandaient si Glupp*, le remplaçant de Culbuto, ne l'avait pas rédigé lui même en suivant scrupuleusement les consignes de Ouioui, mais pas l'objectivité due à sa fonction.
*Glupp : celui qui mâche bien
Ce compte rendu n'expliquait donc pas que Candidun avait demandé un référendum populaire pour que les habitants de ouiouiville et de l'ensemble des communes s'expriment sur le projet pharaonique projeté pour la construction d'une salle de basket. Cette salle dont la vocation semblait dépasser le cadre de ouiouiville pour s'étendre à l'ensemble du territoire, serait exclusivement entretenue avec le blé des habitants de Ouiouiville qui ne semblaient pas être au courant de l'énormité de la dépense à venir...
Ce référendum pourtant mis à l'honneur par la famille de ouioui, fut rejeté de manière dédaigneuse. Les candides n'eurent donc d'autre choix que celui de ne pas abonder le vote du troupeau.
Alors qu'il envisageait des dépenses somptuaires, Ouioui avait décidé de vendre les maisons des gardiens de l'ordre. Cette vente, rendue nécessaire par la situation extrêmement difficile des finances de ouiouiville, ne permettait pas de s'enrichir mais privait les habitants de ressources complémentaires qui leur auraient permis de vivre mieux à l'avenir. De plus, le responsable des bâtiments de la ville qui semblait n'être capable de peu de choses et surtout pas d'entretenir les bâtiments, n'était pas pour autant cédé avec les maisons. Candidun avait fait une étude très précise sur le résultat financier de cette opération et demanda qu'elle figure au compte rendu du conseil. Il donna même son compte rendu à Glupp devant l'ensemble des toutous et des candides.

Coin coin se demandait pourquoi le désir d'enfumer les habitants était toujours aussi vivace. Il pensait que ces méthodes n'honoraient pas ceux qui les pratiquaient et n'étaient pas le signe d'un profond respect envers les habitants!