jeudi 27 juin 2013

A canon pointé

Ouioui et son fidèle Pluto, auto proclamés maîtres à vie de la cité de Ouiouiville, n'acceptaient pas la contradiction.
Malheur à celui qui osait marcher sur leurs plate bandes...
Candidun se rendant à une invitation que Ouioui avait lancée pour participer au repas en l'honneur des anciens, se vit refuser l'entrée de la salle au motif que son "arrogance " n'était pas admise et son attitude altière ne correspondait pas du tout aux standards requis pour administrer la cité. On lui préférait une posture populaire, enjouée sous les vapeurs de jus de raisin et prompte à faire la fête.
Les quelques spectateurs qui observèrent la scène furent surpris par autant de haine et de brutalité.

Ouioui qui voulait donner l'image d'un rassembleur et d'un bon samaritain sortait de ses gonds à chaque apparition de Candidun. Que craignait-il?

Les anciens de la ville, occupés à jouir du magnifique repas qu'ils avaient contribué à payer avec la collecte de leur blé, ne virent donc pas cet épisode de guérilla car la fureur des deux comparses obligea Candidun à rebrousser chemin.

Le journal du peuple qui avait relaté les incidents de la fête fut publiquement désavoué pour son objectivité, ce qui semblait accréditer la thèse des candides selon laquelle les compte rendus antérieurs, émanant de la maison du peuple , avaient toujours été enjolivés, manipulés et orientés de façon malhonnête....

Coin se demanda jusqu'où irait cette folie et dut se rendre à l'évidence : la chasse était vraiment ouverte!