mercredi 3 août 2011

Le grand boom estival





Pendant que Pressto faisait la promotion de ouiouiville dans le journal du peuple, les toutous attendaient patiemment le moindre touriste. Il est vrai que la publicité utilisée n'avait peut être pas incité les vacanciers à faire un détour pour le merveilleux pays de Ouioui et de ses toutous...
Pourtant , Pressto n'avait pas ménagé ses efforts et avait scrupuleusement énuméré dans le moindre détail toutes les activités des bénévoles ( les seuls actifs...)qui tentaient de maintenir les chefs d'oeuvre en état d'être regardés :
Le plancher du musée avait été rapiécé, les araignées besogneuses incitées à aller oeuvrer chez ouioui; un coup de pinceau avait rafraîchi les murs décrépis, les vitres avaient été lavées pour laisser passer la lumière du jour! Tous les produits d'entretien avaient été généreusement offerts par les besogneux , amoureux du musée dont la splendeur passée pourrait bientôt être classée parmi les chefs d'oeuvre en péril. Dans cet article brillantissime on avait la délicatesse d'avertir les pèlerins que le week end était sacré à ouiouiville et que faute de concierge, ils devraient montrer leur débrouillardise pour accéder au gîte et calculer l'heure précise de l'ouverture du musée.
La gestion de la ville était de plus en plus serrée et rigoureuse car Ouioui et ses toutous avaient investi un budget colossal (entre 300 000 et 350 000€) dans un tas de sable appelé "beach". Le sable ayant été offert ,le coût pharaonique provenait surtout d'organismes "gloutons" ainsi appelés car ils avaient pour habitude d'engloutir le blé des habitants.


La commère était scandalisée de cette dernière dépense pharaonique qui ne profitait qu'à quelques "pèlerins*" mais très peu aux habitants.
*pèlerins : personnes de passage, en tout petit groupe...
Coin coin en avait le bec cloué . Il se demandait ce qui pouvait pousser des chefs à jeter le blé sur du sable où rien ne pousserait et qui entraînerait bientôt la ruine de tous et la révolte des fidèles