L'observation attentive de la société de Ouiouiville montrait qu'elle ne ressemblait en rien à ce qui se trouvait dans la nature.
Coin coin qui approchait souvent ses amies les oies sauvages, à la légendaire méfiance, ne retrouvait pas dans l'organisation sociétale des amis de Ouioui , les réflexes , qualités et intuitions dont la nature les avait dotées . Leur succès à elles dépendait d'un travail d'équipe, chacune à son tour assumant les tâches ardues et partageant le leadership*
leadership : travail du patron.
Les épisodes récents survenus dans l'équipe de ouioui et des toutous avec le rejet d'une des leurs et son évitement*n'auraient jamais eu lieu chez les oiseaux sauvages
*évitement: mise à l'écart
De plus, à ouiouiville, certaines catégories de personnes étaient clairement et ostensiblement mises à l'index* et rejetées avec beaucoup de vivacité et de véhémence.
mises à l'index : montrées d'un doigt accusateur...
Coin coin curieux , décida de poursuivre ses observations et ses études chez les cousines des oies sauvages , afin de voir si leur comportement était différent.
Furent observées : l'oie blanche, l'oie rieuse, l'oie cendrée, l'oie à bec court, l'oie des neiges, l'oie de guinée, l'oie néné des îles Hawaï....
Puis vinrent les domestiques :
-l'oie du poitou reconnaissable à son plumage blanc et qui se mettait souvent en scène
-l'oie d'Alsace et du Bourbonnais
-l'oie blanche du causse qui jacassait souvent, en faisant beaucoup de vent pour simuler une grande activité
-l'oie de toulouse à la chair rose qui possédait une aptitude au développement précoce et à l'engraissement.
La synthèse de ces études fut que les oies domestiques menaient en fait une vie sociale complexe assez éloignée de la nature mais proche de celle de Ouiouiville.
En conclusion, l'organisation sociétale que Ouioui et ses toutous avaient mise en place n'était qu'une pâle copie de celles des oies sauvages mais très proche de celles des oies domestiques. Leur propension évidente au gavage était assez symptomatique. Le rejet de certaines classes et le souci obsessionnel de préserver leur pitance montraient les limites de leur ouverture aux autres. Tout ne semblait que "habillage" et "faux semblant"
Coin coin se sentit très admiratif des oies sauvages et leur sut gré d'avoir gardé leur instinct intact et loin de la fureur des hommes.......
