mardi 16 février 2010

Une presse sous influence

Le journal du peuple se devait d'informer les habitants des évènements importants qui se déroulaient dans le pays. Une campagne électorale était en cours pour désigner des chefs de régions. Les différents candidats aux postes de gouvernance, essayaient donc de se montrer sous leur meilleur aspect pour être choisis par les habitants.
Or, de petits mots en grandes phrases, le lecteur était amusé mais pas traité comme un être responsable et doué d'intelligence.
A ouiouiville, Pressto, toujours soucieux de plaire à Ouioui , fit un article qui apprit aux habitants, que l'association " le creuset du cap" allait intervenir et montrer aux fidèles que ses membres étaient préoccupés par le malheur des peuples, à des milliers de kilomètres de Ouiouiville. Curieusement , une réunion de ces éminents généreux bienfaiteurs, était prévue le jour même où Candidun avait pris rendez -vous avec les électeurs, pour leur dire ce que lui - Candidun -, ferait pour le bien être des habitants autochtones* , s'il était choisi parmi les autres pour les représenter.
*autochtones : de Ouiouiville et des environs.
Ce brillant article de Pressto mettait en lumière , cette non moins brillante association , baptisée : " le creuset du cap ". On apprenait que ses membres, exclusivement recrutés dans l'entourage de Ouioui, phosphoraient* pour contribuer à la réflexion de la gestion du village.
Phosphorer : réflechir fortement selon les capacités de chacun............
Coin coin trouva ce nom un peu curieux et certainement humoristique . Un creuset ( petit récipient en métal réfractaire servant dans les laboratoires à fondre ou à calciner certaines substances) laissait à penser que les idées mêmes de ces membres , avaient fondu avant d'être mises en forme! Toutefois , le lecteur était rassuré , en apprenant que la réflexion était ouverte aux amis qui n'étaient pas élus et dont les compétences n'avaient pas été reconnues par ouioui ...
Le nombre faisait donc leur force et cela était d'une importance capitale.
A coté d'eux, les candides paraissaient bien tristes, pauvres d'esprit et dépourvus de réflexion.
Leur leader Candidun, était parti seul en campagne, car il était candidat à un poste de pays. Il clamait haut et fort qu'il voulait en finir avec "le saupoudrage*" pour attirer les mouches .
Saupoudrer : lancer de la poudre pour leur coller les pattes.
Coin coin crut comprendre que cette poudre ressemblait à du blé que les élus donnaient à leurs fidèles pour s'attacher leur reconnaissance.
N'avait -on pas vu ça dans la maison du peuple de Ouiouiville?
Coin coin déçu réalisa soudain que le carnaval n'était pas encore terminé: Les ripailles* continuaient .
*Ripailles : repas copieux entre amis.
Le peuple aveuglé ne semblait pas comprendre que le carême allait , un jour ou l'autre commencer et qu'il allait probablement durer, pour les autochtones, beaucoup plus de quarante jours!

voir : http://capguit.blogspot.com/2010_01_01_archive.html